Sorti au cœur du mois de juillet 2020, Ghost of Tsushima s’était montré à la hauteur des attentes que je plaçais en lui. Un peu plus d’un an plus tard, c’est donc sans hésitation que je me suis lancé dans l’extension qui nous emmène cette fois sur l’île voisine d’Iki. Les nouvelles péripéties de Jin Sakai sont-elles aussi tranchantes que les précédentes ?
L’esprit d’Iki(pe)
Si Ghost of Tsushima est un action-RPG médiéval inspiré de faits historiques, cette extension apporte avec elle une dimension fantastique légère mais bienvenue. En effet Jin doit maintenant affronter une puissante chamane mongole surnommée « L’Aigle ». Cette dernière a mis au point un poison rendant les gens fous. Ingérer le poison provoque des hallucinations et fait ressortir les peurs et expériences traumatisantes vécues. Notre héros va malheureusement lui aussi être « contaminé » dès son arrivée sur l’île.
Sans spoiler le jeu original, sachez que Jin Sakai se reproche la mort de son père, tué par un pirate sur l’île d’Iki lorsqu’il n’était qu’un enfant. Notre héros va donc être amené à « revivre » les derniers jours de son père sous forme de visions liées au poison et de flashbacks. L’occasion parfaite de donner un peu d’épaisseur au personnage de Jin et de découvrir un père aux deux facettes, clairement loin d’être un ange. La poursuite de l’Aigle prend ainsi autant la forme d’un voyage introspectif que d’une bataille pour la liberté du peuple. La trame principale se montre donc intéressante à suivre tout au long des cinq heures nécessaires à sa complétion.
On est bien Iki !
En plus de la quête principale, Iki livre son lot d’activités annexes dont les habituelles attaques de camps mongols. Vous trouverez aussi des défis d’archers où il s’agira de viser rapidement et avec précision une série de cibles éloignées. Les moments « cutes » sont aussi légion puisqu’un mini-jeu musical permet d’attirer les animaux et de les câliner. Pour cela il faudra jouer de la flûte en inclinant la manette vers le haut ou le bas pour suivre un rythme prédéfini.
Niveau gameplay, cette extension fait le job de base. Autrement dit aucune révolution à l’horizon mais quelques nouvelles compétences à débloquer (notamment liées au cheval) et éléments de tenues à trouver. Les développeurs de Sucker Punch ont toutefois répondu à une demande des joueurs : ajouter un système de lock des ennemis. Pour ma part j’avais bien aimé le côté complètement libre des combats. Et après avoir testé quelques minutes le système de verrouillage, je l’ai tout simplement désactivé. Les goûts et les couleurs.
Pour cette extension, on note que la difficulté des affrontements a été légèrement revue à la hausse. Cela vient notamment du fait que vos adversaires switchent beaucoup plus régulièrement entre leur épée, leur lance et leur bouclier. Et donc vous devez vous aussi adapter votre posture de combat (je rappelle qu’il y en a quatre) pour prendre le dessus. Quand vous êtes encerclé, il devient alors compliqué de switcher de posture à la volée.
D’autant plus qu’un nouveau type d’ennemi vient rajouter de l’huile sur le feu : le chaman. Ce dernier boost ses troupes et doit être rapidement tué pour faciliter le combat.
Une expérience de jeu améliorée
Possédant le jeu d’origine sur PlayStation 4 mais ne jouant désormais que sur PlayStation 5, plusieurs options s’offraient à moi pour obtenir l’extension : payer 19 euros et jouer à la version PS4 ou bien payer 29 euros et jouer à la version optimisée PS5. J’ai beau ne pas être radin, sortir 29 euros pour une simple extension avait du mal à passer et je me suis donc contenter de la version PS4.
Le principal changement se situe au niveau des temps de chargements. Déjà limités à une quinzaine de secondes auparavant, les voyages rapides sont désormais instantanés ou presque (2-3 secondes). L’écran de loading de Ghost of Tsushima disparaît donc aussi vite qu’un… fantôme. Le titre en lui-même est toujours très beau avec notamment des atmosphères et éclairages à tomber par terre. A part quelques textures un poil sommaires, on est donc toujours autant immergé dans son univers médiéval. Et la poétique bande-son apporte aussi sa pierre à l’édifice.