Vous le savez, j’ai créé ce blog avant tout pour parler d’aventures solo. J’aime les jeux nous immergeant dans une belle histoire par leur qualité d’écriture et de mise en scène. C’est pourquoi aujourd’hui je vais vous parler de… Parkitect. Hein ? Quoi ? MER IL ET FOU ? J’avais oublié de vous dire que j’ai aussi un gros faible pour les jeux de gestion.
Décorez-les tous !
Le premier Rollercoaster Tycoon a englouti plusieurs mois de ma vie d’adolescent. Au delà de la création des manèges en elle-même, c’est surtout le soin apporté aux décors du parc qui se révélait chronophage. Profitant d’une accalmie dans mon planning de joueur et hypé par des vidéos YouTube, je me suis donc lancé il y a quelques semaines dans Parkitect. Décrit comme le successeur des premiers RCT, le jeu m’a immédiatement conquis.
Simple à prendre en main, il offre des possibilités de customisation assez folles. C’est simple, si l’on passe une heure sur la conception de son attraction, on a plutôt besoin d’une journée pour peaufiner son décor. Hors DLC, le titre offre déjà des éléments de nombreux types : médiéval, futuriste, horrifique, fantastique… Et c’est sans compter sur tous les éléments génériques que l’on peut peindre et placer de façon totalement libre pour réaliser ses fantasmes architecturaux. Créer de jolis environnements n’est pas une option puisque la décoration contribue à l’attractivité d’une attraction et donc du parc en général. N’hésitez donc pas à abuser de végétations mais aussi à créer de véritables “villages”. Réunir ses restaurants dans un bâtiment couvert est par exemple une bonne idée. Créer une file d’attente dans le sable au milieu des coffres et tonneaux, et à l’ombre des palmiers, est un cadre idéal avant de monter dans le bateau pirate.
Simple à prendre en main, il offre des possibilités de customisation assez folles.
Vos visiteurs veulent se sentir immergés et ne souhaitent pas voir ce qu’il se passe en coulisses. C’est là que Parkitect introduit une nouveauté intéressante : la gestion du personnel et de son accès au parc. Concrètement il va falloir créer des chemins souterrains et des tunnels d’approvisionnement. Ces derniers permettent d’envoyer des produits du dépôt central à des dépôts locaux répartis comme vous le souhaitez dans le parc. Mais attention, pour ne pas briser l’immersion du visiteur, il faudra les cacher. Il sera donc judicieux de les entourer d’arbres ou de les masquer dans un joli bâtiment. A noter que vous pouvez enregistrer des “blueprints” de chacune de vos constructions. Et quand je dis construction cela peut être un petit pan de mur, un bâtiment complet, une attraction, un groupe d’arbres (bien pratique pour créer rapidement une forêt), etc.
Le manège enchanté
La construction de montagnes russes est particulièrement complète. Chacune d’elle a un certain nombre de caractéristiques. Certaines permettent de créer des loopings et des inversions quand d’autres sont un peu plus basiques. Des modèles plus originaux que les classiques “trains” vous permettent de suspendre les visiteurs dans le vide, sous le rail. L’important sera de réussir à faire une montagne russe offrant de bonnes sensations tout en évitant la nausée ! Pour y parvenir, le jeu permet de visualiser tout le tracé de son attraction avec différents filtres dont la vitesse mais aussi la force longitudinale, verticale et horizontale. A vouloir faire des virages trop serrés, on peut rapidement abuser de force horizontale et mettre ses visiteurs dans le mal. Il faut donc parvenir à ajuster son tracé pour convaincre le maximum d’amateurs de sensations fortes. Chaque attraction obtient des avis des clients et vous saurez donc si elle plait, si elle est trop intense (ou pas assez), si son prix est convenable ou encore si l’attente est trop longue.
Des sensations fortes
Si le jeu brille par les nombreuses possibilités créatives qu’il offre aux joueurs, l’aspect gestion n’est pas en reste. Il faudra investir dans la recherche pour développer de nouvelles attractions, gérer les salaires du personnel ou bien encore définir des campagnes marketing. Il est par exemple possible de promouvoir le parc pendant un an via une publicité à la télévision (très coûteux) ou bien tout simplement de mettre en avant une attraction dans le journal local ou sur les réseaux sociaux pour communiquer un minimum mais sans se ruiner. Pour être franc j’ai surtout joué en mode “Bac à sable” avec des fonds illimités mais la campagne proposée semble assez conséquente.
Côté immersion, le jeu s’abstient d’une vue à la première personne. Il est ainsi impossible de se balader dans les allées de votre parc ou de tester une attraction. Ce qui constitue une différence majeure avec Planet Coaster, son principal concurrent. Autre différence entre les deux titres, Parkitect prend le parti d’une direction artistique épurée et colorée qui tourne même sur des configurations modestes là où Planet Coaster tente une approche plus réaliste et gourmande en ressources. Dans tous les cas les graphismes ne sont pas le centre du jeu et le budget alloué au développement d’un tel titre est à mille lieues d’un titre AAA. Côté musique on tourne assez vite en rond mais les développeurs ont tout de même eu une bonne idée puisqu’il est possible de choisir une musique différente pour chaque attraction (y compris une importée de son disque dur).
Bonus
Je n’ai pas pu résister à l’envie de vous partager un chef-d’oeuvre du YouTubeur “Studio Cavy”. Ce village/château dans le ciel a certainement nécessité plusieurs semaines, voir mois, de travail acharné. Enjoy !